J'ai vĂ©cu 4 ans lĂ -bas et je pense que comme dans toutes les migrations, il y a des choses positives et nĂ©gatives. Commençons par ce qui est bien lĂ -bas la tolĂ©rance, le respect des diffĂ©rences, la conduite cool sur les routes, les relations entre voisins qui s'entraident sans ĂȘtre envahissants, les prix bas, le civisme, la gentillesse des gens, le confort de vie, la facilitĂ© de trouver du boulot, les salaires Ă©levĂ©s, les supermarchĂ©s ouverts 365 jours par an, 24 heures sur 24, la dĂ©mocratie poussĂ©e Ă l'extrĂȘme on vote pour les juges, pour les chefs de la police, pour le taux de TVA local, pour la hausse des salaires des employĂ©s communaux etc. et les relations dans le travail pas de boss qui Ă©crase, droit des consommateurs excellent... Bref, un pays oĂč la vie est facile et confortable. Maintenant, le nĂ©gatif, Ă mon sens trop de religion, trop de morale puritaine, trop de lois rĂ©gissant la vie privĂ©e Ăąge pour fumer 18, Ăąge pour boire 21, Ăąge pour faire l'amour 18, la peine de mort, peu de vacances 2 semaines par an, peu de congĂ©s maladie maximum 10 jours par an!, systĂšme bancaire archaĂŻque et trĂšs cher un virement coute 20$, on paye 1 ou 2$ par opĂ©ration guichet, idem pour un retrait au guichet automatique, en plus de 5 Ă 10$ par mois pour le compte... , beaucoup de censure tv et radio pas de nuditĂ©, pas de gros mots... Bref, un pays beaucoup trop puritain et trop "coincĂ©" pour moi! Je vis en Belgique mais si je pouvais choisir, j'irais vivre en Espagne, pour le climat, les gens et la libertĂ©.
AuxĂtats-Unis et au notre subconscient peut aussi nous aider Ă dĂ©terminer si ce que l'on est en train de vivre est rĂ©el ou non. C'est beaucoup moins vrai dans les rĂȘves, et c'est grĂące Ă cela que l'inception est rĂ©alisable dans le film. L'utilisation des totems permet aux protagonistes de ne pas se perdre dans les deux rĂ©alitĂ©s [150]. Le monde des limbes est interprĂ©tĂ© comme
Une maison Ă vendre Ă Elgin, Illinois Etats-Unis, le 12 mai 2009, en pleine crise des subprimes OLSON Dans le salon de l'appartement qu'il loue aujourd'hui Ă Coral Springs, au nord de Miami en Floride, le pĂšre de famille de 57 ans a la gorge nouĂ©e Ă l'Ă©vocation de ses dĂ©boires immobiliers. "Je me souviens que mes enfants Ă©taient trĂšs jeunes lorsque nous avons commencĂ© Ă tout vendre", raconte-t-il. "Ils m'ont dit +Papa, oĂč est-ce qu'on va ?+ Et je leur ai rĂ©pondu que nous allions Ă Disney World. Ils m'ont alors demandĂ© si Disney Ă©tait si cher que nous devions vendre le frigo et les lits". Durant les annĂ©es qui ont prĂ©cĂ©dĂ© la crise, accĂ©der Ă la propriĂ©tĂ© Ă©tait d'une grande simplicitĂ©. Pas besoin de dĂ©montrer sa capacitĂ© de paiement les banques prĂȘtaient Ă tout-va et les intermĂ©diaires engrangeaient des millions en revendant de la dette. Offre limitĂ©e. 2 mois pour 1⏠sans engagement JesĂșs RodrĂguez a Ă©migrĂ© aux Etats-Unis en 2005 avec sa famille pour fuir la crise politique frappant son pays, le Venezuela. Il a contractĂ© un emprunt peu de temps aprĂšs pour acheter un appartement qui lui donnait l'illusion de vivre le "rĂȘve amĂ©ricain", alors qu'il ne gagnait que dollars par mois comme employĂ© d'une imprimerie. "Mon voisin Ă©tait livreur de pizzas et il a obtenu le mĂȘme prĂȘt", relĂšve-t-il. Selon l'avocate Shari Olefson, spĂ©cialisĂ©e dans les saisies immobiliĂšres, la crise a Ă©tĂ© alimentĂ©e par les nombreux prĂȘts hypothĂ©caires Ă haut risque - les subprimes - accordĂ©s par des banques "dĂ©terminĂ©es Ă faire beaucoup d'argent". MalgrĂ© la hausse inquiĂ©tante des prix de l'immobilier et les mises en garde d'Ă©conomistes, "de nombreux AmĂ©ricains sans expĂ©rience dans les biens immobiliers ont cru qu'ils pouvaient devenir investisseurs", pointe l'experte, auteure de plusieurs livres sur le sujet. - Des dettes impayables - La bulle s'est finalement dĂ©gonflĂ©e, la valeur des biens s'est effondrĂ©e, les intĂ©rĂȘts ont augmentĂ©, les dettes ont atteint des niveaux absurdes et les gens ont arrĂȘtĂ© de payer. Les 4% d'intĂ©rĂȘts payĂ©s par JesĂșs RodrĂguez ont ainsi grimpĂ© Ă 14% en un an et sa dette est devenue "impayable". AprĂšs une deuxiĂšme hypothĂšque, la famille devait en 2008 quelque dollars pour un appartement dont la valeur avait chutĂ© Ă dollars. "Les frais ont commencĂ© Ă augmenter et, d'un coup, le nombre de dĂ©fauts d'emprunts a explosĂ©", dĂ©taille Mme Olefson. "Alors que davantage de gens faisaient l'objet de saisies, l'offre immobiliĂšre grossissait sur le marchĂ© et cela a commencĂ© Ă faire baisser les prix. Et la panique s'est installĂ©e". Plus de la moitiĂ© des foyers de Floride Ă©taient concernĂ©s. La crise des "subprimes", qui a dĂ©marrĂ© en 2006 avant d'atteindre son paroxysme deux ans plus tard, a provoquĂ© la chute de banques et d'institutions financiĂšres. Ses rĂ©percussions spectaculaires partout dans le monde ont donnĂ© naissance Ă la pire dĂ©pression Ă©conomique depuis les annĂ©es 1930. Selon un rapport de 2009 de RealtyTrac, une sociĂ©tĂ© spĂ©cialisĂ©e dans les donnĂ©es immobiliĂšres, l'annĂ©e 2008 a vu un nombre record de "dossiers de saisie". Quelque 3,1 millions d'entre eux ont ainsi Ă©tĂ© ouverts en 2008 aux Etats-Unis, soit 81% de plus que l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente et 225% de plus qu'en 2006. Parmi les Etats les plus touchĂ©s le Nevada, l'Arizona et la Floride, oĂč 4,5% des biens immobiliers Ă©taient alors concernĂ©s par un dossier de saisie. - Et maintenant ? - Ironie du sort, JesĂșs RodrĂguez travaille aujourd'hui comme conseiller financier pour une compagnie d'assurances. "J'aide dĂ©sormais les gens Ă ne pas tomber comme j'ai pu le faire, Ă ne pas s'endetter autant", confie-t-il. "Je leur apprends Ă s'occuper de leur indĂ©pendance financiĂšre, de leur Ă©pargne, de leur fonds de pension et de ce genre de choses. C'est comme un renvoi d'ascenseur". Les experts estiment que le systĂšme financier a tirĂ© les leçons de ses erreurs et qu'il est peu probable de voir se produire Ă nouveau une crise hypothĂ©caire du mĂȘme genre, notamment parce qu'il est plus difficile d'accĂ©der Ă un emprunt. Les plus lus OpinionsLa chronique d'Albert MoukheiberAlbert MoukheiberLa chronique de Vincent PonsVincent Pons, avec Boris VallĂ©eLa chronique de Marion Van RenterghemPar Marion Van RenterghemLa chronique de Sylvain FortPar Sylvain FortEtatsUnis : le rĂȘve nâest quâun cauchemar. En parcourant la presse1 depuis le mois de mai 2009, nombre de faits et chiffres peuvent ĂȘtre collationnĂ©s qui rĂ©vĂšlent, au-delĂ de la bien-pensance libĂ©rale, la rĂ©alitĂ© du cauchemar Ă©tats-unien. Les rutilantes images tĂ©lĂ©visuelles de lâAmĂ©rique sont lâarbre qui cache la forĂȘt de lâextrĂȘme fragilitĂ© de cette sociĂ©tĂ©, y
Alexander Spatari via Getty Images "Nous sommes submergĂ©s de soft power amĂ©ricain sĂ©ries, films, marques, alimentation, etc. Je voulais voir tout ça de mes propres yeux!" Photo d'illustration Alexander Spatari via Getty Images Alexander Spatari via Getty Images Je suis parti une quinzaine de mois aux Ătats-Unis, dans la rĂ©gion de Los Angeles en Californie. Ă la fin de mes Ă©tudes, je ressentais un rĂ©el besoin dâaller voir ailleurs. Jâai rejoint mon Ă©cole de commerce en master 1, et nâavais donc pas eu lâoccasion de faire un stage Ă lâĂ©tranger. Je ressentais comme une frustration lorsque mes amis me racontaient leur stage en ThaĂŻlande, au Mexique, en Australie, etc. Je ressentais que ma formation nâĂ©tait pas finie, jâavais besoin de vivre ça avant de mâinstaller pour de bon vivre une expĂ©rience unique, qui Ă©largirait mon âchamp des possiblesâ et que je serais fier de raconter Ă mes enfants plus tard. Pourquoi les Ătats-Unis? Avant tout par opportunisme! DĂšs le choix de mon apprentissage pour deux ans de master, jâavais choisi mon entreprise car mon maĂźtre dâapprentissage mâavait parlĂ© des possibilitĂ©s dâĂ©volution Ă lâĂ©tranger, notamment aux US. Je nâidolĂątrais pas les Ătats-Unis dans lâensemble, cependant jâĂ©tais curieux de comprendre pourquoi les AmĂ©ricains Ă©taient dâaussi bons entrepreneurs, en plus dâĂȘtre sĂ»rement les meilleurs marketeurs au monde. Je voulais voir comment on fait des affaires au pays de lâoncle Sam. Et puis, nous sommes submergĂ©s de soft power amĂ©ricain sĂ©ries, films, marques, alimentation, etc. Je voulais aussi voir tout ça de mes propres yeux! Alors quâen Europe, les banques Ă©valuent votre profil financier en fonction de vos revenus, votre Ă©pargne et vos garanties, ici, on regarde votre "credit score" ce que vous dĂ©pensez et les crĂ©dits que vous faites. Le volontariat international est la voie idĂ©ale pour sâadapter Ă lâĂ©tranger. Je ne dirais pas que je suis parti comme un coq en pĂąte, mais presque. Pourquoi? Car il mâa permis de mâaffranchir des dĂ©marches liĂ©es au VISA, Ă la santĂ© ou aux assurances; ce qui nâest pas si simple lorsque vous arrivez au Ătats-Unis sans credit score. Concernant le revenu, mon indemnitĂ© comme tous les Volontariats Internationaux Ă©tait indexĂ©e sur le niveau de vie locale. Tout compris, je touchais autour de ⏠par mois. Pour vivre en cĂ©libataire, sans dĂ©penses de santĂ©, assurances, voitures, impĂŽts, ce salaire est plutĂŽt confortable. Si vous ĂȘtes AmĂ©ricain, vous ĂȘtes dans la moyenne. Le credit score Le systĂšme bancaire est trĂšs diffĂ©rent du nĂŽtre. Alors quâen Europe, les banques Ă©valuent votre profil financier en fonction de vos revenus, votre Ă©pargne et vos garanties, ici, on regarde ce que vous dĂ©pensez, et les crĂ©dits que vous faites. Plus vous avez de dĂ©penses mensuelles et de crĂ©dits, plus votre profil est bon! Beaucoup de personnes paient leurs dĂ©penses via des cartes de crĂ©dit, puis remboursent via leur compte bancaire afin dâaugmenter leur assiette de dĂ©penses. Ce qui compte, câest de payer vos factures! Plus vous dĂ©pensez, plus vous ĂȘtes solvable, et donc digne de confiance. Le choc culturel Le dĂ©paysement fut total tant les modĂšles de sociĂ©tĂ© français et amĂ©ricain sont aux antipodes. La France est un pays latin, câest dans notre culture de dĂ©battre des rĂšgles, les remettre en question, les contester, en chercher les limites. Eux sont anglo-saxons, les rĂšgles sont les rĂšgles, et on ne joue pas avec! En Californie, si vous ĂȘtes pris pour DUI driving under influence, câest dâamende, plus 5000$ de frais de justice Ă votre charge. En excĂšs de vitesse, vous paierez 50$ par mph au-dessus de la limite, en plus dâun Ă©ventuel forfait. Il est Ă©galement interdit de fumer Ă proximitĂ© des restaurants, des Ă©coles, dans les parcs, voire dans certaines villes entiĂšres. Les Ătats-Unis sont le pays de la libertĂ©, et câest sĂ»rement cette notion qui dĂ©finit le mieux le rĂȘve amĂ©ricain. Cependant, celle-ci ne doit pas impacter celle des autres. La sĂ©curitĂ© est une dimension trĂšs importante dans la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine la plupart des AmĂ©ricains possĂšde dâimportants systĂšmes de surveillance trĂšs Ă©laborĂ©s par rapport Ă ce que nous avons en Europe, et les armes sont un hobby Ă part entiĂšre comme pourraient lâĂȘtre les jeux vidĂ©o, la pĂȘche ou le jardinage. Un pragmatisme Ă toute Ă©preuve MĂȘme en Californie, jâai trouvĂ© les gens trĂšs terre-Ă -terre au dĂ©but. Ils sont trĂšs centrĂ©s sur lâargent, câest une vraie religion. Alors que le placement prĂ©fĂ©rĂ© des français est le livret A bien quâil ne rapporte rien, eux sont trĂšs avertis au niveau de lâĂ©ducation financiĂšre. Tout est trĂšs libĂ©ral chaque annĂ©e vos contrats dâassurance, de couverture sociale, sont ajustĂ©s en fonction de votre situation, mais Ă©galement de la situation macro-Ă©conomique du pays. La plupart des gens sont bien plus avertis que nous en Europe, et suivent de prĂšs ou de loin les actions et les marchĂ©s financiers. Beaucoup de services ont des prix variables qui sâajustent trĂšs vite en fonction de la conjoncture oĂč des Ă©vĂ©nements. Par exemple Ă Los Angeles, les parkings affichent tous un flat rate, qui double ou triple le week-end ou pour un Ă©vĂ©nement! Jâai eu du mal au dĂ©but avec ce âmanque de romantismeâ sĂ»rement naĂŻf de ma part. Cependant, on comprend bien mieux leur mode de fonctionnement en se mettant Ă leur place. Dans la rĂ©gion de Los Angeles, il vous faut au bas mot un demi-million de dollars pour acheter un beau F2. Si votre enfant souhaite devenir mĂ©decin, il lui faudra dĂ©bourser un bon demi-million de dollars Ă©galement quâil gagnera en 1 an une fois diplĂŽmĂ© cependant. Plus globalement, la plupart des personnes qui font des Ă©tudes sâarrĂȘtent Ă la licence, et envisagent le master bien plus tard comptez lâannĂ©e de master. Le coĂ»t du financement est Ă©galement trĂšs important, et câest sĂ»rement ce qui a fait pencher la balance vers un dĂ©part en ce qui me concerne. Alors que la moyenne des prĂȘts immobiliers Ă©tait de 1,3% en France en 2019 avec 10% dâapport nĂ©cessaire, ils Ă©taient au-dessus de 3% ici, avec 20/25% dâapport nĂ©cessaire. Mon colocataire pharmacien a fait un prĂȘt Ă©tudiant garanti par lâĂtat Ă 6% dâintĂ©rĂȘts⊠AprĂšs le coronavirus, alors que la FED a baissĂ© ses taux Ă 0, mettant ainsi les banques amĂ©ricaines dans les mĂȘmes conditions que les banques europĂ©ennes, les taux ne sont descendus quâĂ Alors que les besoins primaires que sont lâĂ©ducation, la santĂ©, le logement, sont fournis ou encadrĂ©s par lâĂtat en France, câest un vrai enjeu pour la plupart des gens aux Ătats-Unis, laissĂ©s Ă la merci des banques et sociĂ©tĂ©s privĂ©es. Le travail Bien entendu, il faut comparer ce qui est comparable. Alors quâen France la crĂ©ation dâemploi est un enjeu central depuis bientĂŽt deux dĂ©cennies, le marchĂ© du travail amĂ©ricain est une ruche dâopportunitĂ©s. Le code du travail Ă©tant bien plus flexible, les entreprises amĂ©ricaines sâadaptent trĂšs vite Ă la conjoncture, et il y a beaucoup de turnover. Il y a Ă©normĂ©ment dâoffres, de trĂšs belles opportunitĂ©s et pas de plafond de verre. Les entreprises amĂ©ricaines proposent globalement de trĂšs bons salaires comparĂ©s Ă la France; en revanche vous nây aurez que deux semaines de vacances par an. Les armes sont un hobby Ă part entiĂšre comme pourraient lâĂȘtre les jeux vidĂ©o, la pĂȘche ou le jardinage. Pas mal dâentreprises proposent des semaines supplĂ©mentaires en fonction de votre anciennetĂ©, ainsi la plupart des AmĂ©ricains attendent souvent 30 voire 40 ans passĂ©s avant dâeffectuer de longs voyages pour leurs vacances, visiter dâautres rĂ©gions du monde. Câest Ă©galement Ă mon avis la raison pour laquelle les AmĂ©ricains sont plus fermĂ©s sur eux-mĂȘmes en plus de leur situation gĂ©ographique, ils ne prennent la plupart du temps quâun ou deux jours pour profiter dâun long week-end. Petite anecdote lorsque jâai pris 5 jours de congĂ©s aprĂšs 6 mois de contrat VIE, la plupart des gens pensaient que jâavais Ă©tĂ© virĂ© ou que jâavais quittĂ© lâentreprise...! Concernant le travail mĂȘme, jâai apprĂ©ciĂ© un management trĂšs proche du terrain, et trĂšs concret. Il y a une vraie culture du rĂ©sultat au travail. Lorsque vous avez une target, un objectif, il faut lâatteindre! Et si ce nâest pas le cas, votre backup a intĂ©rĂȘt Ă ĂȘtre solide, pas dâexcuses. Ils sont Ă©galement trĂšs hardworking, ils nâont pas peur de faire des heures, le travail doit ĂȘtre fait. Plusieurs de mes collĂšgues avaient Ă©galement des side-business, et y passaient plusieurs heures le soir aprĂšs leur travail Ă temps plein ou le week-end. On veut rĂ©ussir, et on sâen donne les moyens. Seul petit bĂ©mol le manque de sĂ©curitĂ© peut parfois privilĂ©gier les stratĂ©gies individuelles au sein de lâorganisation. La nourriture Pour finir, jâaimerais dire un petit mot sur lâalimentation afin de dĂ©mentir quelques idĂ©es reçues. Lorsque lâon pense nourriture aux Ătats-Unis, la premiĂšre image qui nous vient est celle des burgers/fast-food. Lorsque vous faites vos courses, les fruits et lĂ©gumes sont certes chers et souvent de qualitĂ© moyenne. Et oui, les denrĂ©es les plus accessibles sont souvent les plus mauvaises en termes de nutrition. Cependant, câest dans leur culture de manger dehors le midi. Et alors quâen France le choix se limite souvent aux boulangeries/burger/kebab, ou alors une salade ridicule au supermarchĂ©, jâai dĂ©couvert une variĂ©tĂ© incroyable en Californie. Lâoffre est bien plus dĂ©veloppĂ©e. Entre 5 et 10$, vous pouvez certes manger un burger qui transpire lâhuile, mais il y a Ă©galement de nombreux concepts trĂšs sains, tels que les poke, Fish and Grill, Flame Broiler et autres, qui vous permettent de manger sainement et protĂ©inĂ© avis aux sportifs. Jâai eu lâoccasion de rĂ©aliser un tour du monde culinaire sans bouger de la Californie, en passant par tous les pays dâAsie, le Mexique ou lâAmĂ©rique du Sud. Et tous sont trĂšs bien rĂ©fĂ©rencĂ©s, vous pouvez la plupart du temps voir les avis, la carte, et les photos des plats avant dây aller. Le service est rapide, et les portions gĂ©nĂ©reuses, câest trĂšs apprĂ©ciable. En conclusion... Mon expĂ©rience en Californie fut trĂšs enrichissante, et je suis ravi de lâavoir vĂ©cue. Elle mâa permis de prendre un certain recul sur ma vie que jâaurais peut-ĂȘtre mis une dizaine dâannĂ©es Ă acquĂ©rir. Cependant, le rĂȘve amĂ©ricain proposĂ© par les Ătats-Unis âessentiellement basĂ© sur la libertĂ© et le libĂ©ralismeâ ne correspond pas Ă mon idĂ©al de vie. En Ă©tant Français, rien que le fait de ne pas avoir Ă payer ses Ă©tudes reprĂ©sente un certain avantage comparatif. Si vous voulez partir, je vous invite Ă ne pas regarder que les success stories, mais Ă prendre un peu de recul en contactant dâautres expats qui ont fait lâexpĂ©rience avant vous, et pourront vous donner de prĂ©cieux conseils. A voir Ă©galement sur Le HuffPost Donald Trump revendique sa victoire et accuse Joe Biden de fraude
Vivreaux Ă©tats unis un rĂȘve ou un cauchemar ? Par Louise Cousinau 11 fĂ©vrier 2022 Aucun commentaire GĂ©nĂ©ralement perçus comme une terre dâĂ©vasion, les Ătats-Unis sont une nation aux multiples cultures qui attirent plus dâun. Vivre aux Ătats-Unis reprĂ©sente pour certains un objectif Ă atteindre Ă tout prix.Mon propos est de montrer que la vie des populations depuis lâirruption de ce nouveau coronavirus deÌbut 2020 sâinscrit dans la logique que reÌveÌle un internaute accusant le gouvernement congolais de Brazzaville de tuer les restaurateurs, les patrons de bar et de boites de nuit », logique selon laquelle la covid meÌnerait une guerre dâextermination passant par la suppression des lieux dâalimentation, de plaisir et de jouissance en eÌchange de lâargent. Plus preÌciseÌment, je voudrais soutenir lâhypotheÌse selon laquelle les gouvernements et les populations vivent depuis bientoÌt un an dans le reÌve dâun cauchemar, et que ce dernier est le coronavirus, lâ ennemi invisible ». La question qui se pose est alors la suivante comment un cauchemar peut-il reÌver et comment ce reÌve peut-il eÌtre le lieu de vie des populations mais aussi, le lieu des projets de reÌalisation dâune dystopie ? Le reÌve du coronavirus, ennemi invisible» Avec lâexpeÌrience du confinement, une immense partie de la population mondiale vient de vivre dans le reÌve dâun cauchemar le coronavirus. Le confinement » â le lieu de la vie confineÌe â sâest imposeÌ aÌ toutes comme dystopie, comme lieu du malheur tant il soustrait les confineÌes aux habitudes dont sâeÌtait tisseÌe la trame de leur vie dâ avant » lâhabitude de se coucher, de dormir, reÌver, se lever, se laver, deÌjeuner si possible, aller au travail pour ceux et celles qui en ont ou en avaient, aller chercher du travail ou les moyens de vivre pour ceux et celles qui nâen avaient pas. Pour toutes, la vie aÌ la maison avait sa condition dans la vie de dehors » durant la journeÌe, mais aussi, pour lâimportante population des travailleurses de nuit, dans cet espace-temps du repos, du sommeil et des reÌves. Toutes, cependant, avaient avant » lâeÌveÌnement besoin de se retrouver aÌ un moment donneÌ dans un rythme reÌgulier ou pas, entre amies, entre connaissances, entre relations, et de faire de nouvelles connaissances. Sur les reÌseaux sociaux, un internaute tient ces propos aÌ un ministre porte-parole du gouvernement congolais de Brazzaville Au lieu de tirer les leçons dâun fiasco, vous avez mis en place un couvre-feu qui ne tue pas la covid mais les restaurateurs, patrons de bars et de boites de nuit. » Lâaccusation institue le couvre-feu comme un sujet qui pense, qui reÌve et qui agit intentionnellement contre les entrepreneures eÌconomiques dans les secteurs de lâalimentation, des plaisirs et de la jouissance. Ce que lâaccusateur dit sans le dire, câest ainsi deux choses la premieÌre, que le gouvernement est aux ordres de la covid la deuxieÌme, que la covid, qui fait agir le gouvernement et son bras armeÌ â le couvre-feu â a pour objectif de tuer ceux et celles qui travaillent sur les lieux ouÌ sont offerts, contre argent, la nourriture, le plaisir et la jouissance. Ces lieux de vie, source de promesses, dâespoirs et dâespeÌrances dans la vie quotidienne, se sont brutalement estompeÌs et ont basculeÌ, du fait des couvre-feu, dans le souvenir et la nostalgie. La rupture a eÌteÌ brusque, faisant du preÌsent un temps deÌsorienteÌ, et de la vie un lieu dâinterrogations reÌvolteÌes. Pour beaucoup, lâurgence a redoubleÌ dâintensiteÌ jusquâaÌ devenir tyrannique, tandis que le passeÌ immeÌdiat sâest preÌcipiteÌ dans un futur lointain et inaccessible. Le reÌve, quâil soit reÌverie ou phantasme, a innerveÌ les lieux du confinement. Le cauchemar, autre nom de la dystopie, sâest ainsi inviteÌ comme lieu de vie au preÌsent qui avait pour nom coronavirus. Dans lâancien EÌtat indeÌpendant du Congo, proprieÌteÌ personnelle du roi LeÌopold II, devenu ensuite la colonie belge puis le ZaiÌre, puis lâactuelle ReÌpublique deÌmocratique du Congo, des musiciennes kinoises, dont lâintense et dynamique creÌativiteÌ est partout reconnue â Koffi OlomideÌ et dâautres artistes moins connues â, se sont mis aÌ chanter et aÌ danser le coronavirus. ReÌve colonial Pour les Africaines, toutes descendantes de la situation coloniale, lâeÌveÌnement que constitue lâeÌpideÌmie avec sa dimension catastrophique sâinscrit dans une histoire des lieux de vie de nuit et de jour, dans la foreÌt, dans les lacs, au bord des fleuves, lieux ouÌ lâinsupportable preÌsent colonial fomentait la reÌvolte qui le niait dans lâimaginaire, dans le symbolique, dans la politique ou dans les reÌveriesn. Dans les deux Congos, ces lieux sont les ngandas et bars urbains. En Afrique de lâOuest ce sont ces lieux de la transe et de la transgression des interdits immortaliseÌs par Jean Rouch dans Les maiÌtres fous, ouÌ des travailleurs venus du Niger au Ghana, ancienne Gold Coast, se sont transformeÌs en soldats et officiers de lâarmeÌe coloniale ou en locomotives humaniseÌes, vivant ainsi dans le reÌve du colonisateur. Au Gabon et au Congo, câest la figure charismatique â donc magique â de De Gaulle qui creÌa des lieux de vie dans le reÌve du colonisateur la danse Ngol â deÌformation du mot Gaulle â se danse encore dans certaines ceÌreÌmonies de deuil au Gabon, et le matswanisme, un mouvement politico-religieux eÌtudieÌ par Balandiern, fut satureÌ de symboles gaullistes, dont le masque Gaulle. Aujourdâhui, partout des contestations du masque transfigureÌ dâune autre reÌaliteÌ charismatique, le coronavirus, sont dirigeÌes contre la dictature des EÌtats dits deÌmocratiques, et partout circulent sur les reÌseaux sociaux des rumeurs sur les projets diaboliques de numeÌrisation de la population mondiale par la vaccination dont lâinstigateur serait Bill Gates. Il serait ainsi lâincarnation du Big Brother orwellien et marquerait la fin de la seÌparation entre espace public et espace priveÌ puisque les corps individuels seraient, de lâinteÌrieur meÌme, le lieu de vie du fascinant et terrifiant EÌtat. Lâimagination humaine, quelle que soit la latitude ouÌ elle sâexerce, sâexprime partout dans une langue universelle qui fait des pandeÌmies et de leurs agents des sujets doteÌs dâintentionnaliteÌ, comme lâatteste lâideÌe selon laquelle le virus est un ennemi invisible » . Or un ennemi eÌlabore des strateÌgies, met sur pied des tactiques et a pour objectif de vaincre et de soumettre une population. Les guerres coloniales en Afrique condamneÌrent les vaincues au travail forceÌ Â» lâesclavage condamna les individus captureÌs aÌ vivre ailleurs chez eux leur lieu habituel de vie leur devint brusquement eÌtranger, leur corps ne leur appartint plus puisquâil pouvait eÌtre vendu, au meÌme titre que leur progeÌniture. Le reÌve de tout ennemi en guerre est donc de faire vivre lâautre ailleurs chez lui â ailleurs dans son corps, ailleurs dans sa famille, ailleurs dans son village ou dans sa ville, ailleurs dans son pays. En vivant ainsi dans le reÌve de lâennemi, et notamment de lâennemi invisible, on vit dans le cauchemar on vit un cauchemar neÌ du reÌve dâun eÌtre imaginaire. Avec le coronavirus, la vie des habitantes de la terre sâest transformeÌe en entrant dans le reÌve dâune figure de lâimaginaire lâennemi invisible ». Cette vie dans le reÌve de lâennemi invisible a eÌteÌ la vie dans un cauchemar. Vivre dans le reÌve du capital Mais dire que les meÌtaphores employeÌes dans le langage pour le virus et la pandeÌmie leur attribuent une subjectiviteÌ, et que de ce fait leur reÌve est un reÌve meÌtaphorique ou analogique, ne suffit pas pour affirmer que tout ceci est symbolique et que la reÌaliteÌ ne correspond pas aÌ cela. Câest bien le contraire qui est vrai la reÌaliteÌ que les gens ont veÌcue et vivent encore est celle de leur vie qui a eu pour lieu le reÌve dâun virus sans subjectiviteÌ, sans intentionnaliteÌ. De meÌme que dans la socieÌteÌ capitaliste, câest preÌciseÌment une abstraction », sans intentionnaliteÌ mais qui pense, reÌve et agit, dont le reÌve est le lieu de vie des riches comme des pauvres, des capitalistes comme des proleÌtaires.6p7v7.