La question de la transmission du SARS-CoV-2 par une personne asymptomatique est particulièrement importante actuellement, afin d’adapter au mieux les mesures de prévention et de lutte contre l’épidémie de Covid-19. De nombreuses équipes scientifiques tentent donc de savoir si une personne porteusedu SARS-CoV-2 qui ne présente pas de symptômes peut excréter des particules virales. Si oui, sont-elles aussi contagieuses que les personnes malades ? L'enjeu de ces questions est important car si elles ne sont pas isolées, ces personnes peuvent sans le savoir transmettre le virus à d’autres, susceptibles de développer une forme clinique parfois grave de la nouvelle étude menée par des chercheurs de l’University of Ulsan College of Medicine, en Corée du Sud, et publiée dans la revue Thoraxrévèle que les personnes atteintes d'une infection silencieuse », soit les porteurs sains », possèdent autant de charge virale dans le nez et la gorge que celles présentant des symptômes. Compte tenu du nombre important de ces personnes, un cinquième de celles infectées, selon les résultats de l'étude, ces porteurs sains peuvent donc jouer un rôle clé dans la propagation de la Covid-19. Ainsi, les personnes infectées par le SRAS-CoV-2 mais qui ne présentent pas de symptômes sont toujours porteuses d'une charge virale assez élevée pour être la présence d'une charge virale chez les porteurs sainsMais comme l'expliquent les chercheurs l'ampleur de cette charge virale et la mesure dans laquelle elle pourrait contribuer à la propagation du virus n'étaient pas claires ». Pour éclaircir ce sujet, ces derniers ont comparé la charge virale quantité de virus présent dans le sang circulant de 213 personnes testées positives pour le SRAS-CoV-2, mais qui ne présentaient pas toutes des symptômes d'infection. À la suite d'une importante épidémie de Covid-19 dans la ville de Daegu, en Corée du Sud, au début de la pandémie les cas-contact de ces personnes ont été retrouvés, ce qui a permis de découvrir plus de 3 000 cas de Covid-19, dont la gravité des symptômes était de nulle » à grave ».Les personnes présentant des symptômes légers ou sans symptômes ont été admises dans des établissements de soins spécialisés pour les isoler et les surveiller. Celles-ci ont été classées comme asymptomatiques si elles ne présentaient aucun des symptômes suivants fièvre, frissons, douleur musculaire, fatigue, nez qui coule ou bouché, perte de goût ou de l'odorat, mal de gorge, difficultés à avaler, toux, mal de crâne, vertiges, perte d'appétit, nausée, vomissements, douleurs abdominales et diarrhée. Avant la période d'isolement, 41 personnes n'ont développé aucun symptôme. Puis 39 d'entre elles ont subi un autre test de prélèvement sur le nez et la gorge 13 jours après leur diagnostic initial. Une force motrice essentielle pour la propagation de la Covid-19 »Sur les 172 autres personnes présentant des symptômes bénins, 144 ont été retestées, soit un total de 183 personnes incluses dans l'analyse finale. Il s'avère que plus de la moitié des personnes sans symptômes étaient toujours positives au virus, comme près des deux tiers de celles présentant des symptômes bénins, mais il n'y avait toutefois pas de différence significative en ce qui concerne la quantité d’ARN viral détectée entre les deux groupes. Si d'autres travaux doivent être menés pour confirmer ces résultats, les chercheurs estiment que leur découverte renforce l'hypothèse déjà présentée dans de nombreuses autres études que les personnes asymptomatiquespeuvent propager le virus. Étant donné que la plupart des personnes asymptomatiques atteintes par la Covid-19 sont susceptibles de passer inaperçues auprès des agents de santé et de continuer à résider au sein des communautés, ces personnes peuvent agir comme une force motrice essentielle pour la propagation communautaire de la Covid-19 », expliquent-ils. La prochaine étape consiste désormais à déterminer précisément combien de temps et dans quelle mesure les personnes asymptomatiques sont contagieuses, pour ainsi établir des règles de quarantaine appropriées pour ces dernières. En attendant, ces résultats confirment bien l’importance de la distanciation sociale et du port du masque. Nos données renforcent la recommandation d'utiliser des masques quelle que soit la présence de symptômes, et suggèrent que le test de dépistage du SRAS-CoV-2 devrait inclure les personnes asymptomatiques qui travaillent dans des milieux à haut risque, comme les établissements de santé », conclut l'auteur principal de l'étude le Pr Sung-Han Kim. A noter qu'en France, une étude menée par l'Inserm en avril en était venue à la même conclusion. Sur la base des résultats obtenus, elle confirmait qu’il existe bien des personnes chez lesquelles une excrétion du virus est mise en évidence par les prélèvements nasopharyngés, avant qu’elles ne développent des symptômes voire sans qu’elles n’en développent.
Si Ct entre 19 et 28 inclus : le résultat est déclaré Positif = Excrétion virale significative - Si Ct entre 29 et 37 inclus : le résultat est déclaré Positif faible = Excrétion virale modérée voireLe cytomégalovirus humain CMV est le plus grand et le plus complexe, du point de vue structural, des herpès-virus. Il est caractérisé, entre autres, par la longueur de son cycle de multiplication et la multiplicité des sites de possède la même morphologie et les mêmes caractéristiques globales que les autres Herpès virus, en particulier la même capacité à induire une primo-infection et des récurrences peuvent faire suite à la réactivation d’une infection ancienne ou à une réinfection par une souche virale de surinfection. Le système immunitaire de l’hôte est supposé protecteur, car les manifestations cliniques sont rares chez l’hôte trouve de nombreuses espèces de cytomégalovirus dans le règne animal, qui toutes sont très spécifiques de l’espèce qu’elles contaminent ; il existe un seul cytomégalovirus humain, mais avec de multiples Epidémiologie Le CMV circule dans la population et il n’y a pas d’argument pour une dépendance épidémique ou la plupart des pays en voie de développement, le CMV est acquis tôt dans l’enfance, vraisemblablement au cours de l’allaitement maternel ou secondairement au cours de la vie en communauté. Le taux de séropositivité atteint presque 100 % dans ces populations avant l’âge de fécondité. A l’opposé, la séroprévalence aux Etats-Unis est dépendante de l’âge et du statut socio-économique. A l’âge de fécondité, la séroprévalence excède souvent 90 % chez les individus de basse condition socio-économique. Chez les individus de haut niveau socio-économique, environ 50 % des jeunes adultes sont Modes de transmission Le réservoir est strictement humain et la contamination se fait par contact direct – voie respiratoire, par les gouttelettes de sécrétions salivaires et respiratoires ; c’est la principale voie de contamination chez l’enfant, en particulier dans les crèches et les collectivités ;– transmission sexuelle ;– transfusion sanguine ou greffe d’organe ;– les urines des patients excrètent le virus au cours de la primo-infection, pendant 6 à 8 mois ;– transmission materno-fœtale est une voie importante de transmission. La transmission materno-fœtale est possible, quel que soit l’âge de la grossesse. L’infection virale est tératogène, en cas de primo-infection chez la femme enceinte ; elle peut provoquer un syndrome malformatif multiorganique et un retard Anatomopathologie Bien que le CMV puisse être régulièrement cultivé in vitro sur cellules de fibroblastes humains, il peut être isolé d’une quantité innombrable d’organes et de types de cellules provenant de patients infectés. Le CMV a été retrouvé dans l’endothélium vasculaire, l’épithélium de presque tous les organes incluant les organes endocrines et exocrines et les cellules neuronales du système nerveux central SNC.Les anomalies anatomopathologiques retrouvées vont de la destruction tissulaire massive aux cellules cytomégaliques isolées. La cellule cytomégalique typique consiste en une cellule augmentée de volume, avec un cytoplasme peu abondant à réduit, contenant un noyau de grande taille avec des nucléoles importants et des inclusions Aspects cliniques Les manifestations cliniques dépendent de l’état immunitaire du sujet.– s’il est immunocompétent la primo-infection est souvent totalement asymptomatique 90 % des cas, sinon elle se traduit par des symptômes non spécifiques évoquant un syndrome pseudo-grippal ou un syndrome mononucléosique avec fièvre ou fébricule, asthénie ++, arthralgies, myalgie, lymphadénopathies, pharyngite, voire plus rarement une hépatite cytolytique avec ictère ou une pneumopathie interstitielle.– s’il est immunodéprimé, qu’il s’agisse d’immunodépression induite receveurs de greffes d’organes ou de moelle, acquise hémopathies malignes, sida l’infection peut très sévère atteintes pulmonaires, encéphalites, polyradiculonévrites, rétinites, colites, pancytopénies, hépatites parfois mor pneumopathie interstitielle à CMV a longtemps été une importante cause de mortalité après transplantation. L’infection congénitale à CMV présente à la naissance est fréquente, représentant environ 1 % de toutes les naissances vivantes aux Etats-Unis. Quelque 10 % de ces enfants vont présenter des signes et des symptômes de la maladie à inclusions cytomégaliques MIC, qui associe pétéchies, hépatosplénomégalie, ictère et microcéphalie. Une thrombopénie, une cholestase et des signes d’atteinte hépatocellulaire sont des anomalies biologiques compatibles. Alors que presque toutes les atteintes viscérales sont spontanément résolutives, les lésions du SNC associées à l’infection congénitale à CMV sont définitives et entraînent souvent un retard de développement significatif, une épilepsie, des déficits neurologiques graves et, plus fréquemment, une congénitale asymptomatique provoque moins de séquelles neurologiques définitives ; cependant, jusqu’à 15 % des nouveau-nés avec une infection infraclinique peuvent présenter des lésions patentes du SNC, comme une perte d’audition deux formes de l’infection congénitale entraînent une excrétion chronique de virus qui peut persister pendant des années, représentant alors une source importante d’exposition au CMV pour l’entourage. Le CMV est devenu une cause majeure de morbidité et de mortalité chez les patients atteints du raison de l’importance de la transmission sexuelle dans la propagation du CMV dans la population adulte, il n’est pas surprenant que le taux de séropositivité approche 100 % dans les populations à haut risque pour l’infection VIH. Les virus endogènes et les expositions sexuelles fréquentes aux souches virales de réinfection sont donc des sources vraisemblables de CMV dans ces populations. L’importance de la coinfection par le CMV dans la progression du SIDA a été suggérée, et les résultats in vitro corroborent le rôle potentiel du CMV sur la réplication du VIH. L’un des facteurs de risque du développement d’une maladie à CMV invasive dans cette population est un taux de lymphocytes CD4+ inférieur à 50/mm3. De plus, on a noté que le développement d’une maladie à CMV avait une valeur pronostique sévère, la survie étant significativement plus courte chez les patients avec une maladie à CMV infections invasives chez les patients atteints de SIDA se manifestent par une maladie polyviscérale atteignant presque tous les organes, dont trois sont plus fréquemment atteints le SNC, le tractus gastro-intestinal GI et le tractus pulmonaire. L’infection à CMV du SNC, n’est pas exceptionnelle chez les patients infectés par le VIH. Des encéphalopathies, diffuses et localisées, ainsi que des myélites et des neuropathies ont été attribuées au la plus fréquente et la plus importante associée au CMV dans cette population est la rétinite. On estime entre 8 et 25 % le nombre de patients vivant avec un SIDA prolongé qui développeront cette infection. Les atteintes gastro-intestinales comprennent des colites et des œsophagites et moins fréquemment des gastrites. La mise en évidence clinique et biologique d’une colite à CMV est souvent associée à d’autres pathogènes gastro-intestinales, qui posent par conséquent la question de l’importance du CMV comme pathogène principal. Par ailleurs, la signification du rôle du CMV comme agent étiologique fréquent de pneumopathie chez les patients atteints de SIDA a été Diagnostic 1 Signes d’orientation – NFS syndrome mononucléosique environ 15 jours après le début de la fièvre, lymphocytose atypique, et moins fréquemment, une thrombopénie,– une hépatite biologique augmentation des transaminases, surtout ALAT, une Diagnostic virologique Le diagnostic de l’infection à CMV repose conventionnellement sur l’isolement du virus à partir des urines, de la salive, du sang ou d’échantillons de biopsie de patients présentant des symptômes compatibles avec une infection à Diagnostic direct Les échantillons à prélever sont fonctions des signes cliniques sang, urine, biopsies, LCR, Liquide amniotique, sécrétions bronchiques….Acheminement rapide au laboratoire ; si besoin, utiliser un milieu de transport.– Isolement viral en culture cellulaire le CMV est un virus facile à isoler en culture est inoculé sur des cellules fibroblastiques embryonnaires humaines.– Techniques de biologie moléculaire PCR recherche du génome techniques sont très sensibles et spécifiques, elles permettent d’obtenir un résultat peut prélever sang, biopsies, sécrétions bronchiques, rhinopharynx, LCR, urines, liquide amniotique, humeur aqueuse, prélèvement génital féminin, liquide de ponction, crachat, sperme, salive… Les biopsies doivent être déposées telles quelles dans un tube sec ; proscrire tout fixateur diagnostic néonatal repose sur la PCR dans les urines ou la salive chez le nouveau-né, dans les 3 semaines suivant la Diagnostic indirect – Sérologie CMV Il existe des trousses commerciales ELISA détectant les IgG ou les diagnostic de la primo-infection maternelle repose sur la IgM sont un bon marqueur d’infection récente mais elles peuvent réaugmenter en cas de la femme enceinte, la mesure de l’avidité des IgG CMV est recommandée en cas de positivité des IgM pour aider à dater la IgM persistent 16 à 20 semaines après une IgG s’élèvent après une primo-infection et de nouveaux pics peuvent apparaître lors d’une réactivationL’interprétation des sérologies CMV est très difficile il existe des réactions croisées lors d’autres infections herpétiques, il est difficile de différencier une primo-infection d’une réactivation…– Examen histologique Présence de cellules à grosses inclusions intranucléaires maladie des inclusions cytomégaliques.6. Traitement Uniquement chez les patients immunodéprimés et après greffe d’organes – Ganciclovir sodique CYMEVAN 500 mg pdre p sol pour perf Modèle hospitalier ;– Foscarnet sodique FOSCAVIR 6 g/250 ml sol p perf Modèle hospitalier ;– Valaciclovir chlorhydrate VALACICLOVIR SANDOZ – ZELITREX… 500 mg cp Deux médicaments, le ganciclovir et le foscarnet, ont été montrés comme étant virustatiques in vitro et in essais cliniques ont documenté l’efficacité de ces agents dans le traitement de la maladie à CMV invasive chez les patients transplantés ou atteints de les deux possèdent une toxicité non négligeable, qui empêche souvent leur administration au long ganciclovir a une toxicité hématologique qui peut limiter les doses utilisées, souvent responsable d’une neutropénie avec retentissement foscarnet a une néphrotoxicité significative, qui limite son utilisation chez les patients avec une plus, le traitement au long cours chez les patients immunodéprimés a entraîné le développement de résistances virales aux deux agents.